Résumé :
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« J’aime cette ville. Et je la hais. Je n’ai jamais douté un seul instant que l’atmosphère qui la baigne est nauséabonde. J’y ai grandi, mes parents y ont vu le jour, mais je ne lui appartiens pas. Simohamed est remonté ce matin. Khalid, qui est passé le chercher pour l’accompagner au port, ne pipe mot. Il encaisse en attendant que l’orage matinal se dissipe. Cette ville n’arrive pas à se faire aimer des siens. C’est un corps hybride. Casablanca est un monstre sans véritable visage, qui, à chaque fois, révèle une facette terrifiante. Dans sa hideuse volonté d’anéantir les rêves de ses enfants, la ville a tourné le dos à la mer. Sans espoir de lumière. Sa couleur est d’acier rouillé. Casablanca est une matrone décrépite. C’est une vieille pute avachie, lourde et hypocrite. Tout finit par y mourir. Mêmes les rêves s’y transforment en cauchemars. »
Véritable chronique noire d’un hiver arabe, il s’agit d’une plongée sans concessions dans les réalités des printemps arabes dans une histoire qui porte un titre très significatif : « Le printemps des feuilles qui tombent ».
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