Résumé :
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Musique est la brute qui montre. Elle est aveu de matériaux, et balbutie entre les choses frappées. Comment penser ce sillon musical du poème dont le va-et-vient retourne le matériau du langage ordinaire et ravive les paroles gelées d'anciens chants ? Obstinément Philippe Beck récrit et transforme les poèmes du passé, ranime des genres éteints, poétise la prose des contes populaires et même celle des commentaires sur les poèmes. Il réveille du même coup les interrogations et les projets de ceux qui, entre le temps de Schiller et celui de Hegel, voulurent penser et pratiquer une poésie d'après, une poésie du temps où plus rien n'est naturellement poétique. La réflexion sur le sillon ainsi tracé ne peut seulement se mener en prenant des poèmes pour objets d'étude. Elle suppose le dialogue sur ce que ces poèmes tentent de faire et sur l'idée de la poésie qui les soutient. Ce livre sur Philippe Beck est donc aussi un livre fait avec lui.
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