Résumé :
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C'est au 15, passage de Milan, que se joue l'action du livre, comme si celui-ci se confondait à la fois avec son titre,. l'anecdote (« dans le haut de l'air, ailes déployées, si ce n'est un avion, c'est un milan »), le lieu, la conjonction des groupes de personnes, et le temps. Nous sommes dans un immeuble de sept étages, aux prises avec une intrigue qui va se développer de sept heures du soir à sept heures du matin, tout au long de sept chapitres. L'action est centrée sur les agissements des différents habitants, dont certains sont conviés à une fête donnée par les Vertigues en l'honneur de la majorité de leur fille Angèle. Toute la construction du livre est placée en abyme : le « roman » s'apparente à la musique, celle de la fête, qui traverse planchers et cloisons, en lui donnant comme une nouvelle structure, et à la peinture, par l'entremise de l'un des habitants de l'immeuble, le peintre Martin de Vere, dont le tableau, véritable miroir de la fiction, va déterminer les événements de la nuit au fur et à mesure qu'il s'élabore sous nos yeux. Voilà comment l'art du roman est porté à l'incandescence : des dessins qui s'enflamment au contact d'un radiateur mettent le feu au centre du tableau, de la même façon qu'un chandelier imprudemment manié par un jeune homme transformera Angèle, à la fin de la fête, en torche vivante
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