Résumé :
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Manuel Rivas nous prouve une fois de plus qu'il est, par son écriture et par sa sensibilité, l'un des auteurs espagnols les plus remarquables de sa génération. Chacune de ses nouvelles nous offre ici une vision intense et poétique de la Galice et des Galiciens, ce peuple de paysans et de pêcheurs habitués depuis toujours au dur combat contre la misère et les intempéries. Rivas nous fait entendre leurs voix et, avec un respect sans faille pour la fragilité des hommes, dessine en profondeur la trame variable des rêves et des peurs qui donne une forme à leur existence. Ainsi l'émigré malade qui survit grâce au souvenir de la fille qu'il avait tant désirée («Le perroquet de La Güaira») ou l'adolescent affamé dévorant le pain de ses frères («La flûte de pain») expriment un amour pour la vie qui fait leur force et leur faiblesse, mais qui, surtout, est au-delà de tout jugement. C'est bien cet amour qui infléchit le cours de l'histoire dans «La langue des papillons» et nous fait découvrir - ressentir - dans les dernières lignes comment la fidélité d'un seul enfant peut être plus puissante que la lâcheté et la trahison de tout un village.
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