Résumé :
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Attâr, Jâmî, Ibn Arabî et une quarantaine d'autres illustres soufis sont les principales sources de cette anthologie établie par Majrouh un an avant sa mort, en réaction à la radicalisation de l'islam afghan (jadis largement inspiré par le soufisme), depuis la guerre avec les Soviétiques. Les musulmans dévots, les théologiens et les chefs religieux, explique Majrouh, considèrent volontiers le rire comme une manifestation dangereuse, perverse et même diabolique. Pourtant, la plupart des grands soufis ont connu les vertus du rire. Leur humour possède une double fonction : à l'égard des hommes, il est un fluide spirituel, il fait passer le courant ; à l'égard du divin, il se révèle un canal supérieur de communication. Dans le monde des soufis, les paradoxes guettent, et le rire (ou plutôt, en l'occurrence le sourire), est une voie légitime et sérieuse d'approche du divin.
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