Résumé :
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Dès la mort du Prophète, les Textes fondateurs (Coran et hadiths) n'ont cessé d'être interprétés dans un esprit de rigueur de plus en plus misogyne. Pour s'en convaincre, il suffit de considérer les règles et les pratiques hanbalites dans leurs versions contemporaines mise en place par les wahhabites et les talibans. Le paradoxe, c'est qu'au moment où la civilisation arabo-musulmane est entrée dans une période de faste, de luxe et de raffinement où tout concourait à alléger les contraintes imposées aux femmes, deux phénomènes sont apparus, qui ont provoqué l'effet contraire : le harem et les esclaves-chanteuses. Du coup, les foqarahs ont durci les lois religieuses. Ainsi, devant un adultère, alors que le Coran stipulait que l'homme et la femme seraient châtiés à égalité de cent coups de fouet, il a été décidé que seule la femme serait désormais lapidée. Autant dire que toutes les formes d'oppression dont sont victimes aujourd'hui les femmes musulmanes (intolérance, voile, injustice, illettrisme, asservissement, violence, répudiation notamment) ne découlent en rien des Textes fondateurs. Elles résultent de la complicité du religieux avec le politique. Dénoncer cette complicité et établir des règles démocratiques : tel est le chemin qui conduire la femme musulmane à s'émanciper.
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