Résumé :
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Fabrice Arfi, le journaliste qui a révélé les faits, revient sur l'affaire qui défraye la chronique depuis des semaines avec la rédaction de Mediapart. Le ministre du Budget fraudait le fisc ! Le 2 avril 2013, Jérôme Cahuzac se rend devant le juge pour avouer qu'il a un compte en Suisse non déclaré, ce que Mediapart avait révélé cinq mois plus tôt, le 4 décembre 2012. À l'issue de son audition, il est mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale. « Mensonge », « trahison », « outrage », « ignominie »... dans la presse et jusqu'à l'Elysée, il n'y a pas de mot assez fort pour décrire le séisme politique. Comment ce ministre a-t-il pu, durant cinq mois, réfuter « en bloc et en détail » être celui qui, au détour d'une conversation téléphonique, lâchait : « Ça me fait chier d'avoir un compte ouvert là-bas, l'UBS, c'est quand même pas forcément la plus planquée des banques » Comment a-t-il pu, en s'adressant à l'Assemblée devant la représentation nationale, affirmer calmement : « Je n'ai pas, et je n'ai jamais eu un compte à l'étranger, ni maintenant, ni avant » C'est cette incroyable séquence que raconte ce livre. Fabrice Arfi revient sur son enquête, ses rendez-vous, tous les recoupements et vérifications effectués avant de publier ce qu'il savait être explosif. Car une fois le fil tiré, la pelote se déroule : apparaissent alors le gestionnaire de fortune Hervé Dreyfus, un avocat ami de Marine Le Pen, l'évasion fiscale organisée pour les fortunes françaises par l'établissement helvétique Reyl&Cie vers la Suisse puis Singapour, les paiements en espèces à la clinique Cahuzac, les manuvres des communicants, aux seins même des journaux, pour taire l'affaire et discréditer Mediapart. Mais ce compte est-il le seul Combien d'argent a transité dessus Des millions comme l'affirment des enquêteurs suisses Sommes-nous au cur de la corruption politique alimentés par les laboratoires pharmaceutiques C'est déjà tout cela, l'affaire Cahuzac. Mais c'est aussi bien davantage, rappelle dans ce livre Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, car elle met à l'épreuve notre culture démocratique, les principes qui l'inspirent et les valeurs qui l'animent.
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