Résumé :
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La saveur du premier baiser m'avait déçu comme un fruit que l'on goûte pour la première fois. Ce n'est pas dans la nouveauté, c'est dans l'habitude que nous trouvons les plus grands plaisirs. Quelques minutes après, non seulement j'étais habitué à la bouche de Marthe, mais encore je ne pouvais plus m'en passer. ... Marthe était à moi. ... je pouvais toucher sa figure, embrasser ses yeux, ses bras, l'habiller, l'abîmer, à ma guise. Dans mon délire, je la mordais aux endroits où sa peau était nue, pour que sa mère la soupçonnât d'avoir un amant. J'aurais voulu pouvoir y marquer mes initiales. ... Marthe disait : « oui, mords-moi, marque-moi, je voudrais que tout le monde sache. »
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