Résumé :
|
Cet ouvrage est le premier d'une trilogie, mise en fiction de l'histoire de la Chine du XXe siècle. Le premier tome est paru en Chine en 2004, le deuxième en 2008, le troisième vient de paraître. L'histoire se déroule de la fin de la dynastie des Qing, au tout début du XXe siècle, jusqu'à la prise du pouvoir par les communistes en 1950. Il raconte la vie de Xiumi, de la puberté jusqu'à sa mort. Jeune fiancée, Xiumi part pour le Japon avant de revenir au pays s'engager dans des activités révolutionnaires, dans un esprit égalitaire et caritatif, fortement influencé par son père, lettré révolutionnaire romantique et utopiste. Jetée en prison, à la veille de l'effondrement de l'empire elle donne la vie à un fils, Tan Gongda, avant de retrouver la liberté... Si Une jeune fille au teint de pêche s'offre immédiatement au lecteur comme une fiction jubilatoire riche en intrigues et en rebondissements, véritable labyrinthe qui prend plaisir à multiplier les récits et les niveaux de narration, l'habileté romanesque de Ge Fei ne doit pas faire oublier que l'ambition affichée de ce récit demeure le questionnement de la notion d'utopie et l'examen de ses excès. Prenant prétexte de la confrontation du modèle traditionnel de l'organisation villageoise à la modernité naissante, Ge Fei propose une vaste réflexion sur l'idéalisme politique à la chinoise. Bien au-delà du roman d'apprentissage de la petite Xiumi, fille des champs convertie au communautarisme, la véritable ambition littéraire de ce récit est de rendre sensible l'ensemble des cheminements intimes -les transformations silencieuses - qui éveillent l'héroïne au désir révolutionnaire.
|