Résumé :
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« C'était il y a peu, moins de cinquante ans, et on croirait que tout cela remonte à mille ans. Il suffit que je revienne au Faou, pourtant, et le génie des lieux ravive aussitôt les sortilèges d'un monde qui continue de vivre, fidèle aux mythes, aux rites, loin des atteintes d'une modernité ravageuse. Les lilas blancs et bleus du jardin paradisiaque de Kerrod, les buis, les palmiers, le vert des prairies, les eaux vives sous le pont de bois et au début des paluds, les boiseries dorées de Rumengol, la perspective des sources au-delà de l'épaisseur forestière ressuscitent, massive et sûre, la plénitude de l'enfance, d'un monde sans ombre, sans faille, protégé de présences aimantes, immémorial, transparent, éternellement présent ». Le Faou est une rivière bretonne qui se jette dans les eaux de la rade de Brest. Moins connue que l'Elorn ou l'Aulne qui vivent déjà dans de nombreux livres de Philippe Le Guillou, elle emplit entièrement ce texte très poétique. Cette évocation lyrique et buissonnière d'un humble cours d'eau, promenade charmante dans une campagne immémoriale et pourtant bien ancrée dans le temps de l'enfance, enchantera tous les amoureux de la Bretagne.
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