Résumé :
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Une nouvelle lecture des données archéologiques disponibles de la ques-tion de la relation terrestre entre les deux provinces de Maurétanie à l'époque romaine: Tingitane et Césarienne, au regard des sources latines nous laisse supposer qu'une voie terrestre aurait pu relier les deux pro-vinces à travers la région orientale du Maroc actuel. Les données de l'ar-chéologie témoignent de l'existence d'une activité dans la zone des confins et prouvent celle des tracés, des voies reliant les deux provinces. La question que nous nous posons est de savoir dans quelle mesure ces voies de la période romaines ont été maintenues? Des séries d'épitaphes chrétiennes très tardives de l'époque post-romaine découvertes à Volubi-lis et à Altava témoignent de relations qui existaient entre les deux cités. Ces rapports entre l'ouest de la Césarienne et l'est de Volubilis, sont à mettre en relation avec le premier itinéraire défini à partir de la liste des stations donnée par Ptolémée; itinéraire qui s'est probablement mainte-nu jusqu'au milieu du VIIe siècle, comme le prouve les séries d'épi-taphes. La présence à Volubilis de l'épitaphe de Iulia Rogativa d'Altava plaide en faveur d'un trajet de circulation d'est en ouest au départ d'Alta-va, sans doute favorisé par le tracé des voies traditionnelles. Ces voies, les Romains n'avaient pas jugé nécessaire de les matérialiser par des bornes mais qu'ils contrôlaient seulement à partir de Volubilis en Tingi-tane; grâce aux traités et serments passés avec les Baquates et les tribus qui leur sont vassales et à partir de Numerus Syrorum en Césarienne. Cette thèse nous amène à considérer alors le rôle que les gentes ou les groupes tribaux avaient dans ces territoires des confins.
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