Résumé :
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Un mouton qui fait « meuh! » n’est pas systématiquement précurseur de chaos collectif. L’histoire fait comprendre aux huit ans et plus que la crainte du changement rend les gens, ici les ovins, méfiants et rébarbatifs lorsqu’ils se voient confrontés à l’anticonformisme. Malgré les protestations et les prémonitions dramatiques des personnages loufoques, nains, fermiers et moutons confondus, les lecteurs devront se rendre à l’évidence : le soleil se pointera encore demain matin, et l’an prochain, et encore l’année suivante. Et il n’en brillera peut-être que davantage. Les conversations qu’entretient Malou avec Bardamu, les moutons et les nains mettent intelligemment en lumière les revers du conformisme, tout comme ceux de l’originalité. Les illustrations à point du bédéiste Jean Morin insufflent bien le modernisme de Malou aux notions traditionnelles que nous ont léguées les fables.
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