Résumé :
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Ce roman est l'histoire de Gilles et des possibilités qu'il rencontre : de la fatigue qui les emporte. C'est l'avance, à travers un morceau du temps, de personnages qui vont tous vers un échec semblable, qui ne sont pas reconnus. La désinvolture n'est qu'à la surface de ce livre. Sa discrétion se masque en une sécheresse que la lecture attentive dément. La pudeur cache une sensibilité et même une souffrance réelles. De quoi s'occupe Gilles, qui apparemment ne fait rien "De la réification", dit-il. Et c'est ce personnage du roman qui remarque qu'il n'est que personnage roman, en une page étonnante qui sera légitimement tenue pour un sommet de la rigueur de l'écriture moderne, dans son témoignage d'une crise générale de la communication. Tout le monde connaît, depuis quelques années déjà, le ton et le contour des romans consacrés à l'amoralisme d'une jeunesse oisive et désenchantée. Dernier venu de la série, celui-ci ne se fait remarquer qu'en accumulant à l'excès toutes les conventions du genre. Geneviève, la narratrice, cédera-t-elle au charme de la toute jeune maîtresse que son mari affectueux l'invite à partager, ou préférera-t-elle garder son amant, ou enfin choisir ? une autre amante ? Voilà le centre de la pauvre intrigue qui se déroule complaisamment, sur la Rive de Gauche et la Côte d'Azur bien sûr, tout au long d'une beuverie ininterrompue. L'auteur, qui manque visiblement de conviction, y supplée par quelques habiletés subalternes.
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