Résumé :
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Lettre à mon éditeur est un essai « romancé » sur la chaîne éditoriale au Maroc en général et une réflexion sur l’édition francophone en particulier. C’est une lettre-prétexte où l’auteur porte, d’un côté, un regard personnel et intime sur des considérations sanitaires en lien avec la lecture et l’écriture et, de l’autre, une réflexion sur le processus de l’édition d’un livre, de l’écrivain qui en est la source jusqu’au lecteur, en passant par tous les intervenants dans la fabrication et la commercialisation du livre que l’auteur qualifie d' »épandeurs du savoir ». Au terme de ce cheminement réflexif sur l’édition, l’auteur ne peut s’empêcher, en tant qu’auteur d’expression française, de se poser des questions sur l’écriture et la francophonie au moment où le débat sur la langue revient de plus belle sans que la question ne soit tranchée une fois pour toutes. Qu’est-ce qu’être auteur d’expression française aujourd’hui au Maroc ? Et auquel cas, quelle serait sa place, d’un côté, au sein d’une société qui applique l’adage « mon œil lorgne vers elle mais je n’ai aucun pouvoir sur elle » et, de l’autre, dans un monde francophone où la considération pour un écrivain d’expression française n’est souvent acquise qu’au prix de nombreux renoncements ? Doit-il se dire que l’écriture se suffit à elle-même indépendamment de l’outil dont elle se sert, pour n’être en fin de compte qu’un choix affectif et conjoncturel ? Des questions qui engendrent immanquablement d’autres dont la plus déroutante : pourquoi écrire ? Une question à laquelle répondent plusieurs auteurs de renommée internationale et quelques écrivains marocains dont l’auteur lui-même.
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