Résumé :
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« Tremblante, Céleste rassembla ce qui lui restait de courage pour observer les mains de sa mère qui remontaient la couverture, comme on ajuste un mensonge, comme on ferme un cercueil. Elles achevèrent de sortir Céleste de l’enfance. Elles étaient un feu de bois, labourées par la lave, tachée de flammes, de gris, de honte. » Noire précieuse est l’histoire d’une mère qui tente de sauver sa peau en écorchant sa chair. Noire précieuse est l’histoire d’une relation tendre entre une jeune fille et sa mère, l’histoire des modes de communication qui circulent dans les rues de Paris, entre Château d’Eau et le boulevard Saint-Germain. La langue nouchi rencontre le « français des Blancs », qui pénètre aussi l’argot ivoirien. Noire précieuse est l’histoire d’une relation tendre et sensuelle comme une caresse, violente comme une identité imposée du dehors et qui « excite le sang ». Qui présente, sous une forme nerveuse et épidermique, la dissimulation autant que l’affirmation d’une identité et d’un parler noirs dans les rues de Paris.
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