Résumé :
|
Le poète, soufi d'un nouveau genre en quête de la poésie globale de notre temps, trouve sa matière en réinventant sa patrie dans un nomadisme à l'horizon du monde. Hors tout dogme, le rêve de « verbe intégral » brise le miroir : il en restitue les éclats par le fragment qui transcrit le détail capté par le corps sismographe traversant les territoires des langues d'Orient et d'Occident. Ses échappées le conduisent vers le lointain, de la Corée aux Caraïbes, du Bengale à la côte ouest de l'Amérique ; et sur une scène plus proche, ses haltes enchaînent Tunis à Berlin, Tanger à Paris, Madrid ou Lisbonne au Caire, Alexandrie à Siwa, Jérusalem à Istanbul. Le don reçu est réorienté vers AYA, sujet d'amour, qui est l'adresse du poème. Le sens afflue par la physiologie du sentiment, de la sensation et de l'émotion. Le poème dévore d'infimes parcelles du coma cosmique. L'errant n'abdique pas.
|