Résumé :
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Marie, treize ans, est enlevée et séquestrée. Tour à tour le ravisseur et la victime racontent : lui ce qu'il croit être de l'amour, elle sa résistance intime, son acharnement à survivre. Tout le monde est captif dans Je dansais. Marie est captive de son ravisseur, Edouard, et Edouard est captif de son propre visage dévasté, du scénario amoureux délirant qu'il a tissé à partir d'un simple échange de regards avec cette petite fille croisée dans la rue. Les parents de Marie sont prisonniers du vide laissé par leur enfant enlevé, obligés de composer avec les failles que leur passé a creusées en eux. Et les femmes, partout et de tout temps, sont en butte à la violence des hommes, quand la crainte et le désir mêlés suscitent chez eux une cruauté qui peut aller jusqu'à l'annihilation. De cet enfermement, pourtant, naît une force : celle de l'invention de soi, de la résistance intime, d'une forme puissante et admirable de survie. C'est ce feu-là, parfois vacillant, enfoui, que j'ai eu envie de traquer avec ce roman, le chant polyphonique des empêchés. C.Z. Avec une poésie et une intensité rares, Carole Zalberg ose confronter des voix que tout semble éloigner et aller au plus profond des paradoxes de l'enfermement et de la liberté.
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