Résumé :
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A partir d'une analyse épistémologico-langagière de trois situations de classe mettant en jeu des listes ou des tableaux (sur la Révolution en 4e, sur la guerre froide en 3e et sur les relations seigneur/paysans en CM1), notre recherche vise à comprendre comment fonctionnent ces outils graphiques et ce qu'ils permettent en termes d'apprentissage de l'histoire. Ces études de cas mettent en jeu des situations réelles de classe dans lesquelles le chercheur a introduit des outils graphiques variés. La visée n'est pas normative : il ne s'agit pas de déterminer des listes ou tableaux efficaces, mais bien de dégager les conditions qui permettent à des activités outillées d'aider les élèves à accéder à un savoir historique. Celui-ci étant entendu selon la théorie de la problématisation développée depuis une quinzaine d'années au sein du Cren. Les différents usages de ces outils graphiques donnent à voir des pratiques de savoir et notamment des pratiques langagières spécifiques à l'école et qui sont rapportées aux pratiques des historiens. Ces analyses permettent de caractériser certaines pratiques qui donnent accès à un savoir historique problématisé et qui se fondent sur un travail d'enquête spécifique à la classe. Par ce travail d'enquête, se déploie une dialectique de l'exploration et de la cartographie du problème historique, en même temps que s'institue progressivement une communauté historienne scolaire. Les listes et tableaux sont un des supports graphiques qui donne à voir ces processus d'enquête scolaire.
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