Résumé :
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Ibn Khaldûn, né à Tunis en 1332 (732) et mort au Caire en 1406 (808), a connu, de l'Andalousie, au Maghreb et à l'Egypte, le faste des cours, où il fut conseiller et ministre, les honneurs académiques, en tant que haut magistrat et professeur, ainsi que le désert et la rude vie des Bédouins et même la prison. Ce politique fut d'abord un savant qui parvint à maîtriser un énorme matériau historique et à en dégager des lois dont la validité ne s'est pas encore perdue. Victime des vicissitudes qui ont marqué le temps de latence de la civilisation islamique, il n'a été " découvert " par l'Occident qu'à la fin du XIXe siècle. Véritable génie fondateur de cette " science nouvelle " qu'est la science des sociétés, il a été comparé à tous ses grands successeurs, de Machiavel à Marx, et souvent en leur défaveur. Sa grande oeuvre, la Muqaddima (Les Prolégomènes), qui ambitionnait d'ouvrir à une Histoire universelle, a fait l'objet de plusieurs traductions et choix de textes et suscité de nombreux travaux couvrant tout le champ des sciences humaines. Les cérémonies et commémorations qui ont marqué le 600e anniversaire de sa mort (2006), dans le monde entier, ont à nouveau attesté de son actualité. Ce livre représente la contribution de chercheurs des deux rives de la Méditerranée, réunis à Paris à cette occasion.
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