Résumé :
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Au début, un texte : Lenz, de Georg Büchner (1835). 13 artistes sont réunis dans le paysage moderne d’un vide scénique étiré tel un gouffre d’horizontalité. Là ils marchent. "La marche, telle un squelette de la danse" propose Mathilde Monnier. Ebranlant aussi les limites du plateau, les marches de Déroutes percent, tendent, projettent, un espace constamment mouvant, jamais symétrique, ni centré ni hiérarchisé. Elles provoquent l’étrange affolement tranquille d’une trame hypnotique. Au spectateur de laisser son esprit entrer lui aussi en cheminement. Le pas s’y dérobe, telle la raison confrontée à l’hypothèse du chaos ; ou tel l’esprit ravi par un fourmillement d’étonnements inédits.
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