Résumé :
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C'est toute cette souffrance, enfoncée depuis bien longtemps, qui remonte en moi quand j'entreprends de feuilleter la collection des 200 numéros de Lamalif. Elle atteste que la mémoire volée a été longue à ressurgir, que le deuil a été long et que, maintenant, il est terminé, puisque je peux enfin, revenir sur le passé. […] Je pensais raconter un drame, en fait je m'aperçois qu'il s'agit d'une belle histoire. Je pensais me plonger dans des souvenirs arides et amers, des nostalgies dépassées et désuètes. En fait c'est un parcours relativement joyeux que je vais conter en ce sens qu'il a été au plus près d'évènements et d'hommes, qui nous ont fait et nous dépassent, de morts aussi, dont la mémoire redevient, de ce fait, présente. Et c'est tant mieux. Les malheurs des autres n'intéressent qu'à petites doses. (...)
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