Résumé :
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L'idée n'est pas de consacrer une contre-histoire parallèle à la "vraie" histoire mais de réintégrer ces oeuvres dans l'histoire du cinéma, qui reste toujours à refaire. Un biais serait d'ailleurs de croire que seules des femmes manquent à l'appel de l'histoire officielle. La disparition des réalisatrices, qui ont beaucoup tourné à partir de l'explosion du cinéma moderne, s'explique en partie par le manque d'intérêt aujourd'hui pour ce cinéma moderne pourtant incroyablement créatif (ou précisément pour cela). Et si par exemple on s'indigne que Sumitra Peries soit méconnue, il ne faudrait pas faire comme si les films de son mari, Lester James Peries, l'étaient davantage... Inversement certaines cinéastes étaient si fortes à un moment donné parce qu'elles ont su capter l'air du temps (Bette Gordon, Susan Seidelman, Virginie Thevenet). Et sortie de cet équilibre d'époque, de compagnonnages, de liberté d'esprit et de ton, l'oeuvre pouvait-elle se maintenir ?? La standardisation peut frapper tous et toutes.
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