Résumé :
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« En simple chroniqueur, j’écris un récit, je passe en revue et j'évoque au gré de mes souvenances, mémoire en bandoulière et mains dans des poches trouées. Je parle d'un temps passé et d'un autre qui passe. Une brève histoire d'un passé composé... » On demeure attentif, dans Carte de Presse n°78, à la puissance évocatrice et mémorielle de son auteur, à sa perspicacité et à sa générosité, à sa sincérité surtout. Sans calcul ni esbroufe, Najib Refaïf raconte comment il est venu au métier de journaliste, après des études de droit à l'université, et comment il a frayé dans un univers (celui du Maroc des années 70-80), au milieu de figures influentes des lettres et de l'art. Baladant son regard sur cette période riche, où tout était à construire, il sait avec pertinence poser ses mots et ses belles formules sur un vécu à la fois personnel et collectif, et nous en laisse apprécier l’incroyable valeur. Dans ce récit « extime », l'auteur nous raconte, entre autres souvenirs personnels, la galère, la censure, la débrouillardise ainsi que les subterfuges qui étaient le quotidien de nombre d'éditorialistes, d’éditeurs ou de jeunes journalistes de cette époque, et le souffle iconoclaste qui les animait.
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