Résumé :
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D’un grain de lumière est une flânerie étonnée et émue, pleine de temps et d’attente, de torpeur et de vertiges, tressant et défaisant une géographie urbaine aussi bien qu’imaginaire, dans l’univers du jeune photographe de Tanger, qui a su si subtilement saisir l’âme de sa ville : Hicham Gardaf. Résolument eschérien dans la construction de ce poème, Philippe Guiguet Bologne, qui pourtant revendique s’être astreint à aller innocemment de tirage en tirage, juxtapose les différents plans qui constituent ce monde, mélangeant sans retenue aussi bien les sujets des images que les récits qu’elles suggèrent, une réflexion sur l’acte photographique comme une approche ontologique de l’image, une vision de la ville du détroit et celle du désordre des destinées humaines, les saisons et les lieux, les personnages et leurs fantômes. D’un grain de lumière serait tout ce qui restera de la collision d’un travail photographique et d’un arpentage poétique où, vraisemblablement, Tanger restera le motif central des pérégrinations de ces deux grands promeneurs.
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