Résumé :
|
Cinquante ans après sa proclamation, l'Etat d'Israël n'a toujours pas trouvé la voie d'une paix durable avec le monde arabe. Refusant d'accorder aux Palestiniens la reconnaissance de leurs droits, il ne leur laisse le choix qu'entre une résignation sans espoir et une révolte sans issue. Ce qu'il est convenu d'appeler le processus de paix semble perpétuellement enlisé, chaque avancée diplomatique se voyant régulièrement annulée par un regain d'intransigeance de la part des dirigeants israéliens. A leurs yeux, il est vrai, la présence juive sur la terre de Palestine s'auréole d'une double et incontestable légitimité : la promesse divine qui est au fondement de l'Ancien Testament et le devoir de réparation à l'égard des rescapés de la Shoah. En proie à l'invisible remords de l'Holocauste , l'Occident n'eut de cesse, quant à lui, de conforter l'Etat hébreu dans le sentiment de sa supériorité morale. Pour mieux le soustraire aux rigueurs du droit des nations, il lui conféra une sorte de privilège éthique. Loin de chercher à limiter ses ambitions, il leur accorda par son indulgence une consécration internationale. Il contribua alors à fournir les ingrédients d'une situation explosive, en croyant réparer le terrible préjudice du génocide par le déni de justice infligé aux Arabes de Palestine. En remontant jusqu'aux origines de l'antisémitisme européen, de l'holocauste nazi et de la création de l'Etat hébreu, cet ouvrage propose une analyse critique du conflit israélo-arabe et met en question le point de vue qui fut longtemps dominant dans les sphères occidentales.
|