Résumé :
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La concertation et le partenariat tirent leurs origines de la transformation de la gestion publique du développement social, et aussi de l'évolution des formes de réponse collective des communautés aux problèmes qu'elles rencontrent. Ils se conjuguent sous deux registres qui se métissent sur le terrain : celui de l'instrumentalisation qui utilise les communautés comme terreau pour l'implantation de programmes publics ou privés; celui de la coconstruction à l'échelle des communautés d'une appropriation du développement où la contribution des programmes publics est négociée et intégrée. La concertation et le partenariat sont donc porteurs d'un potentiel de démocratisation des services et politiques d'intérêt public, mais aussi d'un risque d'instrumentalisation de la société civile à une gestion technocratique centrée sur le désengagement de l'état. Sur le terrain, les pratiques de concertation se multiplient en raison de l'augmentation des politiques et des programmes qui appellent à la mobilisation des communautés et des demandes de reconnaissance des causes portées par des acteurs sociaux. Le développement des communautés ne passe donc pas par l'ajout de structures, mais par une recomposition de celles existantes et par un renouvellement des pratiques de concertation. Les acteurs sociaux sont appelés à se donner un projet commun en cohésion avec leurs missions respectives tout en repoussant les frontières des missions sectorielles et thématiques dans la recherche de l'intérêt général qui ne peut être produit par l'agrégation des intérêts collectifs, mais par un processus de conciliation basée sur la démocratie délibérative. Le défi est de réaliser sur une base territoriale la concertation des concertations existantes à la faveur d'une nouvelle gouvernance partagée qui exige de la part des acteurs et des intervenants de nouvelles compétences d'ordre méthodologique, stratégique et politique
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