Résumé :
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Tout commence à Rousseau...Pour Stendhal, le premier des révoltés romantiques, et modernes, pour celui qui dès l'enfance a été l'objecteur de son Moi et s'est dressé contre le fait de la société, Rousseau est bien le point de départ. Cette donnée souvent pressentie par la critique stendhalienne est ici analysée par Michel Crouzet, qui fait le bilan de cette dette. Disciple de l'homme singulier qui n'a enseigné au Romantique qu'à oser être soi, Stendhal a inscrit sa protestation de fond contre le social dans une opposition irréductible entre la nature et la société. Poser ce conflit, c'est aussi bien le questionner: qu'y a-t-il au fond de cette immense et durable querelle, au fond de cette "aliénation" par le social, ou du social lui-même, désavoué, expulsé du moi, identifié au Mal (le bourgeois), reconnu dans un mauvais Moi? Quel est alors le Moi de la modernité, ce Moi-Narcisse qui se perçoit à l'envers dans le miroir du social et à l'endroit dans celui de la Nature? Cet essai qui s'efforce de réfléchir la Révolte Romantique en la prenant à ses sources personnelles et philosophiques conduit à d'autres ouvrages déjà publiés sur l'Italie, la Paternité et la Raison stendhaliennes.
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