Résumé :
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Cette étude s’attache au vécu du malade et à l’analyse de la maladie dans l’un de ses aspects qui nous semble trop souvent nié ou négligé dans les protocoles de soin, à savoir ce que nous nommons ici « la blessure de l’identité ». La maladie entraîne en effet la plupart du temps celui qui en souffre dans un processus de dévaluation intime, dans un sentiment de déchéance qui atteint profondément l’estime de soi. Les modifications corporelles que la maladie impose, loin de ne toucher que la surface du malade, l’atteignent très profondément, jusqu’à générer un sentiment trouble de soi. C’est parfois même la perte du goût de soi qu’engendre la maladie : à la fois compris comme dégoût devant son corps que l’on ne reconnaît plus et perte du sentiment corporel singulier qui constituait jusqu’ici un marqueur habituel de notre identité.
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