Résumé :
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Les lecteurs de Daniel Fondanèche savent qu'il est un ennemi du jargon et de toute forme de pédantisme. Cette clarté extrême permet de circuler avec aisance dans l'immense espace que son esprit attentif et son regard aigu ont exploré, celui des paralittératures. Le synonyme pourtant presque exact, "littératures marginales", avait quelque chose de péjoratif et paraît aujourd'hui daté. Il remonte au temps de la Pléiade, tout de même pas celle de Ronsard, mais celle de Raymond Queneau, dans cette Histoire des littératures à laquelle collabora ardemment Etiemble. Le lecteur n'a qu'à se laisser mener par ce guide sûr qui n'est jamais bavard : il découvrira ou il redécouvrira les charmes du roman policier, du roman de science-fiction, du roman fantastique, du roman d'espionnage, du roman historique, de bien d'autres encore, - sans oublier le roman-photo ou la bande dessinée. On a dit un peu facilement que Don Quichotte était le premier des romans modernes. Plus exactement, il est tous les romans, passés, présents et à venir - dont ceux si divers et parfois insolites que nous présente Daniel Fondanèche dans sa somme. Quand, au terme de ses aventures, celui qui s'est voulu chevalier errant (caballero andante) veut se faire berger, il rejoint le roman pastoral qui tourne la tête au Berger extravagant de " l'anti-roman " de Tristan l'Hermite, mais il annonce aussi le roman rural sur lequel s'achève le long, jamais trop long parcours de Daniel Fondanèche. En définitive, on est persuadé, avec lui, que "les paralittératures sont de la littérature, quoi qu'on en pense". Bonne ou mauvaise ? Rappelons-nous que Claude Debussy déclarait qu'en matière de Strauss, il préférait Johann à Richard... " Pierre Brunel
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