Résumé :
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D'abord intitulé " La joie et la félicité dans la description du vin et des boissons enivrantes ", le livre prit sous la virulence des attaques un titre moins épicurien et plus métaphysique. L'Arène, c'est le livre qui recueille comme autant de joutes les propos élogieux des poètes ; quant à Kumayt, c'est à la fois une robe particulière de cheval et le vin, auquel du reste on peut imprimer dans sa coupe le mouvement circulaire du coursier dans l'arène, elle-même objet circulant d'un beau parleur à l'autre apportant l'inspiration et l'esprit du banquet. Car ces séances qui commencent le soir après le repas et se prolongent fort avant dans la nuit, où l'on aborde tous les sujets philosophiques et où est de mise le contact physique entre hommes ancrent les pratiques bachiques arabes au cœur d'une culture méditerranéenne déjà solidement établie dans l'Antiquité classique. Là, Homère était la référence transmise par des générations de glossateurs ; ici, la chaîne de la tradition est le garant d'une parole révélée. On sera émerveillé par la restitution d'une pensée qui tient la forme pour l'égale du fond : le génie de l'arabe, langue où le schème consonantique devient le support de mille figures, rejoint par la traduction, le génie du français, sa souplesse prosodique, synthaxique, lexicale.
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