Titre : | Ecrivain public |
Auteurs : | Leïla Sebbar, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Bleu autour, 2012 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-35848-039-0 |
Format : | 172 p / 18 x 13 cm |
Langues: | Français |
Résumé : |
Ecrivain public réunit douze courtes nouvelles sur le thème de l'exil, de l'enfermement et de la liberté, qui naviguent entre rêve et réalité d'une rive à l'autre de la Méditerranée avec comme port d'attache l'Algérie, un pays où Leïla Sebbar, née de père algérien et de mère française , a vécu jusqu'à dix-huit ans. L'auteure, qui a dédié chacune de ses nouvelles à des personnages plus ou moins emblématiques, s'y glisse dans des héros de sexe, d'âge et de générations différents pris dans le flux de l'histoire coloniale et post-coloniale de la France. Des exils subis ou désirés, des étrangers d'ici ou d'ailleurs, des hommes, des femmes et des enfants libres ou enfermés, des prisons choisies, imposées ou refusées : une grande variété de personnages et de situations est déclinée dans ces pages qui témoignent de toutes ces guerres qui, de conquêtes en rébellions, ont bouleversé notre monde, ont bousculé les groupes humains et mêlé les individus, les ont fait rêver de départs et de retours. Et l'auteure, "exilée d'ici" vivant à Paris semble vouloir, en écrivant non seulement "pour" les autres mais en eux, retrouver leurs mots et leurs histoires pour combler les silences et les blancs et restituer la mémoire du pays perdu et désiré. Leïla Sebbar est une merveilleuse conteuse qui, dans un va et vient incessant, nous fait passer presque insensiblement de la Corse, où des insurgés de la grande révolte kabyle de 1870 ont été déportés (1), aux docks de Marseille où Isabelle Eberhardt (2) travaille comme écrivain public, de Tunis avec la servante noire Khadija , ancienne esclave affranchie par Ahmed Bey attachée à sa «citadelle» dorée, à une commune d'Auvergne, dernier refuge d'un Indochinois engagé dans l'armée coloniale ayant "pacifié" l'Algérie, ou de nos banlieues dans lesquelles déambulent des filles au hijeb, à Alger où les gamins rêvent de Zidane ... Elle sait, avec quelques indications elliptiques - s'apparentant presque à des didascalies - planter rapidement un décor et installer en quelques phrases un climat mystérieux. Son style très visuel et coloré, rythmé et chantant (3), affectionne les phrases nominales qui dans leur concision un peu statique confèrent au texte une grande intensité. Et la narration très empathique, emplie de nostalgie et de tendresse, mêle intimement les temps, bousculant les repères en donnant un sentiment d'éternité. Les violences de l'histoire ne sont pas éludées mais l'atmosphère intimiste et onirique de ces nouvelles imprégnées également de mythes et de légendes semble les mettre à distance. On a souvent l'impression de feuilleter un album photo nous invitant à un voyage immobile nourri de souvenirs et de lectures, et l'on est assailli de sensations : visions, odeurs et saveurs, bruissement des sons et des paroles nous envahissent, abolissant les frontières de l'espace et du temps. Un album qui par delà les contrées et les époques serait aussi la mémoire commune de tous les hommes ... |
Niveau de langue : | A1 |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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TA1252705 | FR R-SEB | Livre | IF TANGER | Fonds Maroc | Libre accès Disponible |