Résumé :
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Quel sort la culture populaire fait-elle à la Rome antique ? Pour Astérix, un de ses porte-parole les plus autorisés, c'est clair, les Romains sont une bande de nigauds qui n'ont que la force pour eux. Hollywood, dans une production récente, représente une populace sauvage, hurlant à la mort des gladiateurs. Pour le reste, Rome se résume à une longue litanie d'empereurs à demi fous, d'orgies décadentes, de mouvements de légions réglés comme des parades fascistes. Bref, le verdict, de la culture populaire est sans indulgence. Il est assez facile d'en discerner l'origine : la propagande des chrétiens de tous les siècles, qui n'ont cessé de vilipender la " prostituée fameuse ", l'empire amoral et persécuteur. Quelle injustice ! Sans Rome, qui l'appela au pouvoir, que serait devenu le christianisme ? Sans ses routes, sans la paix que l'Empire imposait aux nations, qui eût reçu les Evangiles ? Sans Rome, combien de siècles aurait-il fallu batailler pour avoir un droit digne de ce nom, la notion d'État, celle de république ? Pour ne rien dire de ce cadeau magnifique, notre langue (et celles de nombre de nos voisins). Romains, nous le sommes donc tous un peu, n'en déplaise au petit Gaulois shooté par son druide. C'est à la découverte du génie romain que ce hors-série vous convie. Sans fard ni potion magique.
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