Note générale :
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C'est dans le registre dit de littérature coloniale qu'il faudra placer le récit d'Aline Réveillaud de Lens. L'artiste française qui s'est essayé à la peinture avant d'écrire a su garder le souci du détail qui construit in fine la richesse de tout récit. Sur près de 220 pages, le lecteur est invité, à travers des nouvelles courtes, à piocher dans une galerie de portraits de femmes maghrébines du début du 20ème siècle. L'auteur qui a découvert la Tunisie en 1910 et le Maroc en 1920 livre ses impressions sur la condition de la femme dans ces pays de « découvertes ». Aristocrates, bourgeoises et femmes du peuple, tout ce beau monde compose le livre dans ses contradictions, certes, mais aussi dans sa richesse. La quotidienneté de cet univers « fermé » est ainsi dévoilé par l'auteure dans des moments des plus saisissants : accouchement, mariage, répudiation, deuil, infidélité, espoirs Tout est dépeint avec fidélité pour témoigner de la condition féminine de l'époque.
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